ONJ + DEDALUS + Phil GLASS : à Paris en décembre.
Back to the seventies
Concert historique ce soir au Carreau du Temple : l’ONJ et l’ensemble DEDALUS copinent pour jouer Music with changing parts de Phil GLASS. Historique parce que d’un seul coup d’un seul, nous rembobinons le temps-qui-passe jusqu’à l’année 1970, année de naissance de cette œuvre, historique parce que les opportunités d’entendre ces musiques minimalistes répétitives sont rarissimes. Bon, d’accord l’opéra Einstein on the beach du même Glas il y a 18 mois au Théâtre du Châtelet mais quoi d’autre ?
Donc Music with changing parts.
« Cette recréation inédite redonnera à la pièce sa force originelle de transe aux effets psycho-acoustiques. Première d’une rencontre exceptionnelle entre dix-huit musiciens, réunis sur scène pour un voyage hypnotique et fascinant au cœur de l’une des œuvres fondatrices de la musique minimaliste » raconte le doc de présentation.
Donc Music with changing parts.
« Cette recréation inédite redonnera à la pièce sa force originelle de transe aux effets psycho-acoustiques. Première d’une rencontre exceptionnelle entre dix-huit musiciens, réunis sur scène pour un voyage hypnotique et fascinant au cœur de l’une des œuvres fondatrices de la musique minimaliste » raconte le doc de présentation.
Ce voyage commence par une immersion sans sas de compression, on plonge dans cette première boucle comme on entre dans un mille feuilles sonore : tête en avant là où on peut.
Immersion puis apnée. Pour filer au bout du bout de la structure qui se répète et ne pas rater le petit quelque chose de rien du tout qui va venir la perturber, l’enrichir, la changer. Est-ce un son filé du trombone ? Une cascade à la flûte ? Une nouvelle clave aux percussions ?
On s’en fout.
On laisse aller.
La descente s’approfondit, les eaux refroidissent, la peau s’adapte. Une vibration, un frémissement, le rythme qui accélère : cet endroit est habité, on s’y côtoie à l’aveugle, on s’y frôle, on s’y longe. Danse de dauphins, longues coulées immobiles.
Vastitude, courants mêlés, l’oreille se fait antenne satellite et pivote à 360°, l’espace entier sonne et résonne. Pus de corps, plus d’oreille : chacun comme un immense capteur multidirectionnel.
Les résistances lâchent les unes après le autres, cette musique lancinante a les vertus d’un baume. D’un baume pour burn-outé du genre à détendre les neurones fripés, assouplir les axones tressés et aplanir les méninges saturées.
L’heure et demie passe comme un rêve éveillé à un univers double, les musiciens n’ont pas faibli une seconde, tension, densité, précision, jeu collectif.
Ils s’arrêtent d’un seul coup, la transe aussi et le public les applaudit longuement, longuement, longuement.
Immersion puis apnée. Pour filer au bout du bout de la structure qui se répète et ne pas rater le petit quelque chose de rien du tout qui va venir la perturber, l’enrichir, la changer. Est-ce un son filé du trombone ? Une cascade à la flûte ? Une nouvelle clave aux percussions ?
On s’en fout.
On laisse aller.
La descente s’approfondit, les eaux refroidissent, la peau s’adapte. Une vibration, un frémissement, le rythme qui accélère : cet endroit est habité, on s’y côtoie à l’aveugle, on s’y frôle, on s’y longe. Danse de dauphins, longues coulées immobiles.
Vastitude, courants mêlés, l’oreille se fait antenne satellite et pivote à 360°, l’espace entier sonne et résonne. Pus de corps, plus d’oreille : chacun comme un immense capteur multidirectionnel.
Les résistances lâchent les unes après le autres, cette musique lancinante a les vertus d’un baume. D’un baume pour burn-outé du genre à détendre les neurones fripés, assouplir les axones tressés et aplanir les méninges saturées.
L’heure et demie passe comme un rêve éveillé à un univers double, les musiciens n’ont pas faibli une seconde, tension, densité, précision, jeu collectif.
Ils s’arrêtent d’un seul coup, la transe aussi et le public les applaudit longuement, longuement, longuement.
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